Optimiser son cycle grâce à la sophrologie

Le B.A-BA du cycle féminin : comment fonctionne-t-il ?

Le cycle féminin est d’abord piloté par le cerveau, grâce à l’hypophyse. Celle-ci va sécréter deux hormones clés à différents stades du cycle : la FSH (hormone folliculo-stimulante) et la LH (hormone lutéinisante). Le cycle commence le premier jour des règles et se termine le dernier jour avant les règles. Jusqu’ici tout va bien.

Le cycle féminin se divise en deux phases : la phase pré-ovulatoire (avant l’ovulation) et la phase post-ovulatoire (après l’ovulation). Chacune de ces phases entraînent des changements corporels qu’une femme peut observer en étant à l’écoute de son corps (sensations/ressentis et consistance de la glaire cervicale notamment, on en parlera après) et donc ainsi prédire la fenêtre de fertilité. Au cours de ces deux phases, deux hormones principales vont jouer des rôles clés : les œstrogènes et la progestérone.

Il existe 4 hormones principales

FSH et LH : sécrétés par le cerveau

œstrogènes et progestérone : sécrétés par les ovaires

Au début du cycle, la phase pré-ovulatoire, c’est la fameuse FSH qui est au commande. Cette hormone envoie aux ovaires l’ordre de produire des œstrogènes pour que les follicules se développent et grossissent de plus en plus. Le plus développé finira par libérer l’ovule qu’il contient et les autres follicules dépériront. Donc à mesure que les follicules grossissent, la quantité d’œstrogènes augmente pour permettre leur développement et donc potentiellement cela présage que l’ovulation approche. Lorsque l’ovulation est sur le point d’arriver, l’hypophyse réagit et décide la sécrétion d’une plus grande quantité de LH pour que l’ovulation soit déclenchée.

Lors de cette phase, il est important d’observer sa glaire cervicale qui va devenir de plus en plus liquide et abondante car la quantité d’œstrogènes  augmente. Côté température, elle est assez basse tout le long de cette phase puis on observe une hausse significative (d’environ 0,5°C à 1°C) le lendemain de l’ovulation et qui se maintient en deuxième partie de cycle.

Après l’ovulation, c’est la phase post-ovulatoire (comme son nom l’indique). À ce moment-là, le follicule qui a lâché l’ovule se transforme en une glande jaune que l’on appelle le « corps jaune ». C’est à ce stade que la deuxième hormone, la progestérone, entre en piste pour préparer, l’endomètre et donc la nidation du futur embryon, s’il y a eu fécondation. Le corps jaune va sécréter cette hormone en grande quantité, ce qui va avoir pour effet d’augmenter la température corporelle, d’assécher la glaire qui va former un bouchon muqueux au niveau du col de l’utérus pour bloquer une prochaine ovulation et empêcher tout spermatozoïde de rentrer. Donc pendant toute cette période, la femme est infertile.

Lors de cette phase, il est important d’observer sa température qui va évoluer au fil des jours. S’il y a une éventuelle grossesse la température basale restera élevée après le pic de glaire ou au contraire chutera et les règles arriveront quelques jours plus tard. Aussi, tout le long de la phase lutéale, le taux d’œstrogènes reste élevé.    

Et la sophro dans tout ça ?

Cela permet de repérer les dysfonctionnements pour réajuster le tir, pour optimiser son cycle et sa fertilité. Tu l’auras compris grâce à l’observation de ta glaire cervicale et de ta température, tu vas pouvoir prédire quand tu es fertile et quand tu ne l’es pas. Bon, ça c’est quand tout va bien, mais parfois quelques déséquilibres hormonaux peuvent chambouler ton cycle et ralentir l’arrivée de bébé.

Quand les essais bébés se font attendre (on estime à environ un an), tu vas pouvoir grâce à l’observation de ton cycle détecter les défaillances potentielles et ainsi réajuster le tir. Je m’explique, si pendant la phase pré-ovulatoire, tu observes ta glaire sèche, quasi inexistante et que ta température fait des up and down (comme les lofteurs saison 1) tu peux te dire qu’il va falloir mettre le paquet pour améliorer la sécrétion des œstrogènes (et oui ce sont eux qui vont permettre aux follicules de se développer. Plus leur taux augmente et plus ta glaire se liquéfie et plus tu peux la sentir au niveau de ta vulve et la voir de plus en plus collante dans ta culotte).

Ok, souviens-toi, les œstrogènes sont indirectement reliés à l’hypophyse qui sécrète la FSH et qui elle, va donner l’ordre aux ovaires de sécréter les œstrogènes. Jusque-là on est bon. Du coup en agissant sur le cerveau, on va pouvoir améliorer la sécrétion des œstrogènes.

Mais comment cela agit sur le cerveau ?

L’hypophyse  est une glande endocrine qui contrôle la sécrétion de neufs hormones de l’organisme, c’est un peu le Jay-z de notre « QUEEN B » du royaume. Elle aide à contrôler la sécrétion d’hormones d’autres glandes comme la glande thyroïde, les glandes surrénales, les testicules et les ovaires (FSH et LH). Elle relâche les hormones dans le sang, qui à leur tour, activent d’autres glandes et organes.

Quand l’hypophyse va mal, c’est tous les organes qui sont déréglés. Les expériences scientifiques montrent la relation entre nos états d’âme et la sécrétion hormonale. Il y a donc un lien direct et à double sens, entre les glandes et l’état psychologique. Le stress, la non confiance en soi, la colère, l’impatience, bref la mauvaise gestion de nos émotions ne va pas favoriser une bonne sécrétion (une sécrétion de qualité) de FSH et de LH, et donc ne va pas optimiser une ovulation de qualité. La sophrologie va permettre de mieux gérer cette période de conception, en t’accompagnant à mieux vivre tes émotions, à ne pas les refouler, ni à les cristalliser dans le corps, pour qu’il n’y ait pas de blocage dans la production d’hormones endocriniennes. Est-ce plus clair ?

À travers des exercices de respiration contrôlée et de visualisation, la sophrologie permet de relâcher les tensions, d’évacuer le stress et de faire place à la sérénité et au lâcher prise pour ainsi être dans les meilleures conditions possibles pour faire un bébé. Elle va permettre de rééquilibrer le taux hormonal dans tout le corps et ainsi installer un sentiment de bien-être, de plénitude, de vitalité, d’optimisme et de confiance. Concrètement, ces différents exercices de respirations associés à des mouvements du corps, vont venir masser les muscles et la colonne vertébrale mais aussi stimuler la circulation sanguine (rappelle-toi, les hormones sont relâchées dans le sang). ET oui, car grâce à notre souffle nous allons augmenter la quantité d’oxygène dans le sang et donc augmenter notre énergie vitale

Mais avec de l’entraînement et un accompagnement je t’assure que les résultats sont là ! Et puis, lâcher prise ne veut pas dire arrêter d’y penser, mais y penser autrement.

 

Petit tips ! Saches qu’il est possible de nettoyer l’hypophyse, un peu comme une détox, en stoppant le sucre, la caféine, l’alcool et le tabac (à suivre pendant au moins 2 mois pour avoir de vrais effets).

Après cette petite parenthèse, digne d’un cours de SVT de 5ème, revenons à nos moutons ou plutôt à nos hormones.

Pourquoi la sophrologie ?

En observant sa glaire et sa température il est donc possible d’optimiser son cycle pour optimiser la conception. L’idée ici est de repérer l’origine du symptôme pour travailler dessus. Si au cours de ta phase post-ovulatoire, tu observes des fluctuations importantes de températures, au-delà de 0,5 voir 1 (cela veut soit dire que le pic de glaire n’a pas eu lieu donc pas d’ovulation ou mauvaise ovulation, on parle de dysovulation) ou si celle-ci dure moins de 11 jours, tu peux en conclure qu’il va falloir mettre le paquet sur la progestérone. Or, la sécrétion de progestérone est extrêmement sensible au stress. Si tu es nerveuse, anxieuse, irritable, que tu ne dors pas bien, les taux de progestérone peuvent varier (et être relativement bas). C’est comme ça que le déséquilibre hormonal se fait.

La progestérone et le cortisol (hormone du stress) partagent le même précurseur : la prégnénolone (c’est grâce à elle que la progestérone et le cortisol sont produites). En situation de stress, l’organisme privilégie la sécrétion de cortisol, au détriment de la progestérone. Grâce à la sophrologie, nous allons pouvoir influencer ces taux en améliorant la qualité du sommeil par exemple mais aussi en évacuant le stress, les angoisses, les zones troubles. Un taux de cortisol élevé peut empêcher une bonne ovulation. Plusieurs études ont démontrées que pratiquer la sophrologie 1h par semaine favorise un état de détente déjà palpable.

Beaucoup de femme mettent le paquet sur la phase post-ovulatoire et une fois l’ovulation passer se disent, « maintenant il n’y a plus qu’à attendre ». Or c’est faux, la progestérone est la QUEEN B du royaume, elle agit plus qu’on ne le pense sur la fertilité, car elle joue un rôle calmant et sédatif indispensable à la grossesse. Le manque de progestérone va impacter la fertilité de la femme car l’utérus se contracte beaucoup trop, ce qui rend l’implantation impossible. Une phase lutéale dite normale doit durer entre 11 et 14 jours, elle ne dépassera jamais les 18 jours (chimiquement au bout de 18 jours s’il n’y a pas eu de fécondation les règles arrivent).

Donc, il est temps de respirer et de se détendre !